un collectif de garçons
contre le collectif des hommes
Les Thomas Bouloù, je les ai rencontrés en 2017 lors d’une discussion sur les contraceptions testiculaires qu’ils proposaient de prolonger par un atelier de confection de slips contraceptifs.
À l’époque, je cherchais (sans beaucoup d’insistance, je dois bien l’avouer) plus d’infos sur ces pratiques, mais me sentais bien seul et sans savoir à quel rond de chaussette me vouer. Pourtant, j’étais au clair, je ne voulais pas d’enfant et désirais faire en sorte de n’embarquer personne dans ce rafiot percé nommé « grossesse non désirée »… Et voilà qu’un collectif autonome de garçons contraceptés déboule tout droit de Bretagne pour en causer. En plus, ils posent leur démarche dans des perspectives antipatriarcales… du beurre salé si vous voulez mon avis !
Depuis, ils n’ont cessé de rester actifs en la matière et de tenter de partager les infos avec un maximum de monde. Y a eu des marées hautes et des marées basses. Des doutes, des envies d’arrêter, des changements de cap (ou pas cap’). Mais, pour le moment, ils tiennent la barre et restent présents pour essayer de lever les questions sociales qui se dissimulent mal derrière les enjeux liés à la contraception.
Un groupe auto-organisé qui souffle le vent de la responsabilisation des hommes dans leurs vies affectives, ça méritait bien une petite interview. Histoire de voir qu’il est possible d’en faire une dynamique collective et d’affirmer ici aussi que « le personnel est politique ».